samedi 28 décembre 2013

PREMIER VERSEMENT DE L'ASSOCIATION

Ce lundi 23 décembre 2013, Christine a pris l'avion à Brest (dans la tempête), vol direct vers Dakar.

Cette fois, dans ses bagages, une "petite" chose supplémentaire : le premier don de notre asso, d'un montant de 500 euros, qui seront répartis entre le dispensaire et les écoles maternelles et primaires du village de Diannah.

Cette somme, nous l'avons récoltée courant novembre et décembre, en vendant des petits fours pour les fêtes de fin d'année. Petits fours "faits maison" qui ont eu un tel succès que des personnes qui devaient s'en servir aux apéros de Noël ou du nouvel an, ont eu le tort de les goûter.... jusqu'au dernier !
Nous n'avions pas fait beaucoup de pub, mais nous avons été un peu victimes de ce succès, et avons du arrêter les ventes assez rapidement... Mais nous avons réuni près de 700 € ! Nous avons gardé un peu de trésorerie, et donc apporté 500 € à Diannah

Dès son retour, Christine nous apportera quelques précisions sur cette répartition faite en accord avec les responsables du dispensaire et les directeurs d'écoles et représentants des parents.

A suivre donc...




jeudi 26 décembre 2013

Kalifa : LE guide à contacter

Pour passer d'agréables vacances au Sénégal, vous pouvez vous "enfermer" quelques jours dans un village de vacances du côté de Sally ou St Louis, ou opter pour un séjour à la carte.
Là encore, plusieurs possibilités : vous prenez un tour-opérateur, et partez en excursion à la journée. Cela va vous limiter aux environs de Sally.
Sinon, pour vraiment découvrir le Sénégal, vous avez la solution du voyage organisé à la carte.

Kalifa peut vous concocter un séjour de découverte à votre convenance, mélangeant des nuits à l'hôtel ou chez l'habitant, dans les régions que vous souhaitez visiter, et d'une durée que vous choisirez.


 
 
 
 
C'est un guide qualifié, qui connaît son pays à fond. Il peut vous parler durant des heures sur des sujets aussi variés que la géographie, l'histoire, la flore ou la faune ou encore la politique, les cultures et traditions de son pays ou des différentes ethnies qui le composent. Il est intarissable !
Il peut passer d'un français impeccable au wolof (langue de la région de Dakar) au mandingue (la langue de sa région natale, la Casamance), également un peu de diola je crois.... l'anglais, enfin bref, il est partout chez lui...
 
Sa connaissance est telle qu'il pourra vous dire ce qu'il faut faire et ce qu'il vaut mieux éviter.
 
Contactez-le, par mail ou par téléphone, (un conseil, passez par "coucoutel" pour l'appeler), il vous établira des devis correspondant à ce que vous désirez, mais vous pouvez également lui laisser carte blanche de A à Z.  Il peut prendre en charge des groupes de plusieurs personnes...
Confiez-lui vos vacances, il vous prendra en charge dès votre descente d'avion, vous n'aurez rien à faire jusqu'à ce qu'il vous reconduise à l'aéroport !
 
J'ai juste un dernier conseil pour vous futurs touristes veinards, il serait bien dommage de séjourner au Sénégal sans se rendre en Casamance. Simplement magnifique. Je ne connais que la partie ouest, avec sa façade sur l'Atlantique, le village de Diannah et son immense plage déserte, les villages de pêcheurs, Kafountine par exemple, ou Abéné et son festival de musique et danse fin décembre, le delta du fleuve Casamance à faire en pirogue, et une population qui vous réservera un accueil inoubliable.
 


lundi 11 novembre 2013

A la découverte de Diannah





Partis de Brest, nous atterrissons à Dakar. Il fait déjà nuit noire. Kalifa nous attend, il a trouvé un taxi pour nous mener "chez Salim", un petit hôtel tout au bord du Lac Rose. Il est vraiment rose, le lac !







Sur cette photo on peut voir un gratteur de sel qui trime pour extraire le sel du fond du lac et remplir sa barque. Il sera payé 1 euro pour 50 kg de sel...











Nous y passons 36 heures puis retour à Dakar, où nous embarquons sur un ferry pour un trajet de 15 heures direction Ziguinchor, principale ville de Casamance. Durant les 3 dernières heures, nous remontons le fleuve Casamance, escortés par des groupes de dauphins.








On peut constater sur cette carte que la Casamance (en rouge) est séparée du Nord du Sénégal par la Gambie.







A la descente du bateau, Christine nous dit : "Et ben voilà, c'est ici que commence la Vraie Afrique". Et elle sait de quoi elle parle car elle en est au moins à son 20ème voyage dans la région.

Direction la gare routière, un taxi-brousse nous amène en moins de 3 heures de piste au village de Diannah. Là, premier constat, nos valises à roulettes ne sont pas très adaptées aux routes sablonneuses. Pas de soucis, nous avons un comité d'accueil bien garni et les ados se chargent de nos bagages. Arrivée dans la famille de Kalifa, tout le monde est là, frères, sœurs, la maman et toute une ribambelle de gamins on ne peut plus souriants.



"Allez ! vous devez avoir faim, venez donc déguster notre tie boudien !".............Délicieux......
Le tie boudien est le plat national (et oui, ce n'est pas le poulet yassa !) à base de riz, de poisson et de divers légumes, cuisinés pendant des heures sur feu de bois

                            



Armés de nos cuillères, parce que les "toubab" ne savent pas trop manger avec les doigts, nous apprécions beaucoup ce plat que l'on prend dans une gamelle commune.










Ensuite une petite sieste réparatrice, puis une bonne douche. Et c'est là que les choses se compliquent.
Nous ne sommes évidemment pas venus dans l'intention de bouleverser le mode de vie de la famille, mais il faut admettre qu'il n'est pas facile de voir un petit bout de femme se rendre au puits, à 50 m de la maison, et revenir avec une bassine de 30 ou 35 litres d'eau sur la tête pour que vous puissiez prendre une douche à votre aise... C'est leur travail, donc au bout de 2 ou 3 jours, on s'y fait...(+ ou -)



Les jours suivants, nous continuons à découvrir le mode de vie de la famille Diabang au sein de laquelle nous sommes non seulement acceptés, mais considérés comme des hôtes de marque.

Avant de vous raconter nos journées suivantes, je voudrais vous parler de Kalifa.
C'est un guide touristique incroyable, amoureux de son pays, surtout de sa région d'origine : la Casamance.
Il est intarissable quand il vous parle de son pays, son histoire, sa géographie, ses ethnies et leurs coutumes...... ou quand il vous parle de la France, car il connaît mieux l'histoire de France que bon nombre d'entre nous.
Si vous le souhaitez, il peut vous concocter des séjours à la carte, pour 2 à plusieurs personnes, pour découvrir Dakar, l'Île de Gorée, les coins touristiques comme Sally ou le Lac Rose, ou des coins retirés au centre du pays, ou sa région natale, la plus belle : la Casamance.
Il vient vous chercher à l'aéroport et vous y ramène à la fin de votre séjour. Je vous le recommande fortement, alors, si vous le souhaitez, laissez-nous un message sur abcde-senegal@laposte.net et il vous recontactera




Revenons à notre séjour.

Nous avons eu la chance d'assister et de participer à une fête traditionnelle, avec cérémonie rituelle.
C'est bluffant.




Jojo et Christine, en costume local, sont coachées par Yalika
 


 








pour rejoindre la foule













 Un autre jour, Karalan, le grand ami de Kalifa, est venu nous chercher, pour nous amener à Abéné où il habite. A mi-chemin, il a fait un petit détour pour nous montrer un arbre fabuleux : un fromager. Nous ne l'avons pas mesuré, mais le tronc fait plusieurs dizaines de mètres de circonférence.
 
La preuve
 
 
Il a toute une histoire que je vous raconterai plus tard.
 
 
 
A Abéné, nous avons assisté à l'arrivée d'un bateau de pêcheurs, pendant que nous nous prélassions à l'ombre d'une paillotte......
 

 
 
 
 
Nous avons également fait une journée de pirogue sur le delta du fleuve Casamance pour nous rendre sur le magnifique site de Kalissaye, une des portes du fleuve vers l'océan. Des bancs de sable surprenants qui séparent le calme du fleuve et les rouleaux de l'Atlantique. Durant le trajet aller, nous avons un peu taquiné les barracudas, et 4 d'entre eux se sont laissés prendre à nos appâts. Karalan nous accompagnait, il avait eu la bonne idée de convier son ami cuisinier qui nous a grillé un barracuda au feu de bois moins d'une heure après l'avoir sorti de l'eau. Un délice...


 


Regardez comme Kalifa est fier de sa prise...
...qu'il découpe sous l'œil amusé de Karalan
 
 
                                  
 
Le cuisinier prend le relais...
...et tout le monde termine le travail


 
 
 
 
et au retour, magnifique le coucher de soleil

 
 
 
 
Le marché et l'arrivée des pêcheurs à Kafountine valent aussi le coup d'œil.

Au bout d'une dizaine de jours à Diannah, (sans voir une route goudronnée !), nous devons nous résoudre à quitter le village et la famille de Kalifa... Quel pincement au cœur ! Tous les gens de cette famille doivent avoir de tout petits organes internes tellement leur cœur est immense...

Les vacances sont terminées et donc (je vais employer une expression que je déteste) : Retour vers la civilisation (parce qu'en matière de civilisation, nous aurions pas mal de leçons à recevoir !)

Le chemin du retour vers l'Europe nous a laissé quelques heures à Dakar, ce qui nous a permis de visiter l'Île de Gorée.
C'est une très belle petite île à 15 minutes de bateau de Dakar.
A la fois très belle et ... angoissante. C'était un des principaux points de départ des négriers qui partaient livrer leur "marchandise" vers les Antilles ou le Brésil. De là, les esclaves étaient ensuite acheminés vers les champs de coton d'Amérique du Nord.
Je vous assure qu'après une visite de la Maison des Esclaves, vous ne ressortez pas intacts et n'avez plus forcément envie d'aller déguster une glace.

Voilà résumées quelques pages de notre séjour en Casamance.
 
 Un dernier petit mot de "touriste" : contrairement à ce que l'on peut entendre ou lire dans les médias, la Casamance n'est pas une région dangereuse. Bien sûr il y avait il y a quelques années des groupes assez violents d'indépendantistes, comme on pouvait en trouver en Corse, au Pays Basque, ou chez nous en Bretagne. Maintenant on ne trouve que quelques petits bandits comme partout dans le monde. Allez sans crainte visiter cette belle région, qui n'est déjà pas très riche, et qui souffre en plus de cette mauvaise propagande qui ne va pas inciter les touristes à revenir.
Les autorités françaises sont les seules en Europe à adopter cette attitude et de surcroît envers une de leurs anciennes colonies !
Les hollandais, danois et belges y sont nombreux et y vont sans aucune crainte...

vendredi 25 octobre 2013

Pourquoi créer une association ?



 

 

 
            


Bonjour à tous,

Les dernières vacances de Pâques nous ont conduits au Sénégal, en Casamance, dans le village de Diannah.
Nous avons décidé, à quelques personnes, de créer une association pour venir en aide au dispensaire du village, mais surtout à l'école.

Voici pourquoi et comment cette idée nous est venue...





 
 
Le dispensaire
 
Nous sommes allés un matin visiter le dispensaire de Diannah.
Il n'y a pas de médecin en permanence.
Une infirmière, quand elle est là, se tient prête à la moindre consultation, mais pas beaucoup de malades dans les parages...
 
Une des explications tient au fait que la plupart des familles ne pourraient pas, même pour les enfants, se payer les médicaments prescrits, que l'on ne trouve pas sur place, et qui ont un coût considérable...
Beaucoup d'habitants se contentent donc, par obligation, de leur médecine traditionnelle, avec des résultats très limités...
Certains autres ne croient de toute façon qu'à la médecine des plantes ou à celle des marabouts.

Autre raison d'aider le dispensaire, les gens du village n'ont pas la culture du médicament. L'utilisation du "doliprane" par exemple, que nous-même savons bien qu'il faut attendre au moins 4 heures entre 2 prises. Quand vous dites "4 heures" aux villageois, il vous ouvrent de grands yeux : l'heure ne fait pas partie de leurs unités de mesure (les veinards !) et peuvent très bien avaler le second cachet 30 minutes après le premier ! Imaginez les conséquences...
Il est donc préférable qu'ils retournent au dispensaire prendre leurs médicaments, enfin les quelques anti douleur que l'on peut y trouver, et qui proviennent bien souvent de dons.
 
 
 
L'Ecole
 
 Concernant l'école, il faut d'abord préciser qu'un nombre encore important de familles ne souhaitent pas scolariser leurs enfants, car très jeunes ils peuvent aider aux travaux des champs.

Nous avons d'abord visité la maternelle, appelée là-bas le Jardin d'Enfants. En avril-mai, 122 enfants y étaient inscrits, répartis en 3 classes. Les moyens sont pratiquement inexistants.
La classe des petits est équipée d'une table et quelques sièges, et d'un tableau noir.

 

 
 

 
 

 
Les enfants doivent manger au moins 2 fois par semaine à la cantine. Ainsi les enseignants sont sûrs que les enfants ont quelque chose dans le ventre.
C'est très compliqué. D'abord au niveau financement, l'achat de nourriture est très difficile. La cuisine est inexistante, tout se passe en plein air, alors à la saison des pluies, imaginez ce que cela peut donner !
 
 
 
 

 
 L'Ecole Primaire accueille environ 600 enfants répartis en 10 classes. Je vous laisse calculer la moyenne !
 
 


Voyez l'état des salles de classe et du mobilier

          

 

























Les salles de classe peuvent aussi servir à stocker le riz et autres nourritures

 
Nous souhaitons venir en aide à cette école, dans un premier temps pour améliorer le quotidien, puis, plus tard, si nos actions nous permettent de récolter suffisamment de fonds, pourquoi pas participer à l'entretien ou à la rénovation des locaux.
 

Nous qui nous plaignons sans arrêt de nos médecins, nos hôpitaux, nos mutuelles et de notre sécu ou de nos enseignants, de nos fonctionnaires, de notre Education Nationale et de tout le reste, regardons un petit peu au-delà de nos frontières et posons-nous la question de pourquoi nous ne sommes pas tous égaux sur notre planète...

Alors, si vous avez :


0 à priori
1 zeste d’ouverture vers le monde
2 grammes de bonne volonté
3 kg de solidarité
4 tonnes de bonne humeur, alors vous avez
5 bonnes raisons de nous rejoindre à l’


Notre asso est basée dans le Finistère, à Trézilidé, petite commune centrée entre Morlaix, Landivisiau, Lesneven et St Pol de Léon.

En cette fin d'année 2013, nous organisons une vente de petits fours pour les fêtes de fin d'année, l'argent que nous pourrons récolter sera reversé, intégralement et directement par Christine à Noël, à l'école pour que ces petits Casamançais puissent éventuellement eux aussi bénéficier d'un "repas de fête".
Si vous êtes dans le coin et êtes intéressés par notre action, ou si vous souhaitez plus de renseignements, vous pouvez laisser un commentaire sur ce blog, ou nous contacter sur
abcde-senegal@laposte.net

L'Ecole Publique Henri Matisse de Plouzévédé - Trézilidé a entamé une correspondance avec les écoles maternelle et primaire de Diannah. Même là les choses sont compliquées car pour l'école Casamançaise le courrier vers la France coûte très cher et l'accès à internet ne peut se faire que de façon privée par une enseignante, là aussi avec un coût très élevé. Venir en aide à l'école permettra de développer cette correspondance...


Merci d'avoir consulté ce blog;
D'autres articles vont suivre et nous vous rendrons compte de nos avancées

A bientôt,

Christine, Odile, Josiane et Yvon

PS : pour l'anecdote, nous n'avons pas trouvé le moyen de caser le "D" de Dispensaire dans le nom d'ABCDE ;-)